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L’époux doit instruire sa femme

Abou houreyrah rapporte que le Prophète SalAllahu ‘aleyhi wa sallam a dit :

 » Je vous recommande de bien traiter les femmes, car la femme a été créée d’une côte et la partie la plus courbée de la côte est sa partie supérieure.

Si vous cherchez à la redresser, elle casse.

Si vous la laissez ainsi, elle restera courbée.

Traitez donc bien les femmes « .

(Rapporté par al Bukhari et Muslim)

Bien traiter les femmes implique en tout premier lieu de les instruire et de leur enseigner la religion d’Allah. Cette instruction doit se faire avec douceur et délicatesse.

En effet, le Prophète SalAllahu ‘aleyhi wa sallam a dit :

 » Quand une chose est faite avec douceur, elle s’embellit. Quand la douceur en est retirée, elle s’enlaidit « .

(Rapporté par al Bukhari et Muslim)

Certains hommes [qu’Allah les guide] ne savent pas faire preuve de pédagogie dans l’enseignement qu’ils dispensent à leurs épouses. Il leur impose ainsi de maîtriser des sujets qui sont au dessus de leurs capacités et si elles ne parviennent pas à les maîtriser malheur à elles !

Que les époux craignent donc Allah et qu’ils sachent qu’Allah a plus de pouvoir sur eux qu’ils n’en ont sur leurs faibles épouses que le Prophète SalAllahu ‘aleyhi wa sallam a comparées à du cristal.

La vie du Prophète SalAllahu ‘aleyhi wa sallam ne comporte rien d’une telle brutalité. Le Prophète SalAllahu ‘aleyhi wa sallam était indulgent, clément, délicat et aimable.

‘Aïsha a dit :

 » Quand le Prophète devait faire un choix entre deux choses, il choisissait la plus aisée, tant qu’elle ne comportait pas de péché. Si elle comportait quelque péché, il s’en éloignait le plus possible. Jamais le Prophète SalAllahu ‘aleyhi wa sallam ne s’est vengé d’un affront personnel, à moins qu’une limite sacrée d’Allah soit transgressée, et dans ce cas il se vengeait pour Allah « .

(Rapporté par al Bukhari)

Elle a dit aussi :  Le Prophète SalAllahu ‘aleyhi wa sallam a dit :

 » Le meilleur d’entre vous est celui qui se comporte de la meilleure façon avec ses épouses. Et je suis celui qui se comporte le mieux avec ses épouses « .

(Rapporté par at-Tirmidhi)

L’imam al Bukhari rapporte d’après ‘Aïsha a dit :  Onze femmes se rassemblèrent, firent la promesse et s’engagèrent à tout se dire concernant leurs époux.

La première dit :  » Mon mari est semblable à un morceau de viande de chameau de piètre qualité au sommet d’une montagne. Il est difficile d’y accéder et à supposer qu’on y arrive, personne ne daignera prendre ce morceau de viande en raison de sa mauvaise qualité « .

La seconde dit :  » Je ne dirai rien de mon époux, car si je le fais, je devrais énumérer tous ces défauts tant apparents que cachés et ils sont trop nombreux « .

La troisième dit :  » Mon mari est inutilement grand. Si je parle de lui, il divorcera de moi. Si je me tais, il me délaissera de toute manière sans pour autant divorcer « .

La quatrième dit :  » Mon mari est semblable à une nuit dans la région de Tihâmah : elle n’est ni trop chaude, ni trop fraîche. Je n’ai rien à craindre de lui, et je ne m’ennuie jamais à ses côtés « .

La cinquième dit :  » Mon mari, quand il rentre à la maison, dort comme un loir. Quand il sort, il est courageux comme un lion. Et il ne me demande jamais de rendre des comptes concernant les effets de la maison « .

La sixième dit :  » Mon mari mange comme quatre, boit comme un trou, dort comme un loir, et ne tends jamais la main vers moi pour se rendre compte que je suis accablée de tristesse « .

La septième dit:  » Mon mari est un idiot impuissant. Il se plaint de souffrir de toutes les maladies possibles et imaginables. Quand il me bat, c’est pour me blesser à la tête ou au corps, ou aux deux en même temps « .

La huitième dit :  » Mon mari dégage le parfum suave de l’arbre de Zarnab, et il est doux comme un lapin « .

La neuvième dit :  » Mon mari est un pilier de fierté. La longueur du fourreau de son épée indique sa grande taille. Les nombreuses cendres dans son four prouvent sa générosité envers ses hôtes. Sa demeure est proche du lieu de rassemblement des gens « .

La dixième dit :  » Mon mari se nomme Malik. Et il n’existe pas de Malik meilleur que ce Malik. Il a des chamelles qui sont souvent au repos et ne paissent que très peu. Lorsqu’elles entendent le son de la flute [indiquant la présence d’invités], elles savent alors qu’elles courent à une mort certaine car elles vont être sacrifiées « .

La onzième dit :  » Mon mari se nomme Abou Zar’, mais qui est Abou Zar’ ? Il m’a couverte de bijoux. J’ai pris du poids en raison de la bonne chaire dont il me gratifiait. Il m’a honorée au point d’avoir bonne opinion de moi-même. Il m’a épousée alors que mes proches élevaient des moutons dans une vallée. Il m’a alors pris dans son giron et ses richesses comportaient chevaux, chameaux et moult grains. Quand je parle, il prend en compte mes propos. Quand je dors, je fais ensuite la grasse matinée. Quand je bois, c’est tout mon saoul. (Qui a mangé ou bu à satiété, qui est complètement rassasié)

La mère d’Abou Zar’, qui est la mère d’Abou Zar’ ? Elle vit dans un grand luxe et sa maison est on ne peut plus vaste.

Le fils d’Abou Zar’, qui est le fils d’Abou Zar’ ? Il est plus svelte qu’une épée tirée de son fourreau et un pied de brebis le rassasie.

La fille d’Abou Zar’, qui est la fille d’Abou Zar’ ? Elle est très obéissante envers père et mère, présente de belles rondeurs, et rend folles de jalousies ses coépouses.

La servante d’Abou Zar’, qui est la servante d’Abou Zar’ ? Elle ne divulgue aucun de nos secrets, ne s’approprie aucun de nos biens, et nettoie la maison évitant ainsi qu’elle ne devienne aussi sale qu’un poulailler.

Un jour, Abou Zar’ sortit au moment où les femmes battent le lait. Il rencontra une femme qui avait deux enfants, plus adorables que deux renards de sables, qui tétaient de ses seins aussi beaux que des grenades. Il divorça alors de moi et se maria avec elle.

Je me remariai quant à moi à un homme noble chevauchant une monture infatigable, une lance à la main. Il m’emmena dans notre demeure, dans un domaine où passaient de nombreux troupeaux lui appartenant, et dont il m’offrit deux bêtes de chaque.

Il me dit ensuite :  » Mange Umm Zar’ et fais-en profiter tes proches « . Mais si je devais regrouper tout ce qu’il m’a offert, ce n’aurait pas valu le plus petit ustensile dont m’a fait don Abou Zar’ « .

‘Aïsha a ensuite dit : Le Prophète SalAllahu ‘aleyhi wa sallam m’a dit :

 » Je suis pour toi ce qu’Abou Zar’ était aux yeux d’Umm Zar’ « .

Le Prophète SalAllahu ‘aleyhi wa sallam a donc écouté Aïsha lui raconter cette histoire, dont le récit dure pourtant quelques vingt minutes.

Malgré tout, il n’a pas fait mine d’être exaspéré et lui a même dit à la fin :  » Je suis pour toi ce qu’Abou Zar’ était aux yeux d’Umm Zar’  » Que les éloges d’Allah et Sa paix soient sur lui.

Il y a de nombreuses autres preuves indiquant que l’homme doit être indulgent envers son épouse.

Ces preuves devraient être suffisantes pour tout époux qui se conforme strictement aux textes du Coran et de la Sunna.

La question de l’instruction de la femme est très importante, car Allah dit :

 » Ô vous qui avez cru !

Préservez vos personnes et vos familles, du Feu « .

(sourate 66 verset 6)

Les enfants étant éduqués dans le giron de leur mère, si cette dernière est pieuse, ils apprendront d’elle le bien. Si elle n’est pas pieuse, elle risque de les pervertir.

Un poète a dit :

Qui donc s’occupera d’éduquer les femmes

Car en orient, elles sont la cause de la décadence.

La mère est une école. Si tu la formes,

Tu formeras une civilisation avec de bonnes fondations.

La mère est un jardin qui, s’il est arrosé par la pudeur

Donnera de merveilleux fruits.

La mère est le professeur de tous ces professeurs

Dont le nom retentit aujourd’hui aux quatre coins du monde.

Si l’époux ne peut instruire son épouse, qu’il l’envoie donc étudier auprès d’une femme sunnite ayant des connaissances religieuses pour qu’elle s’occupe de son instruction.

Certains époux n’ont pour objectifs que de jouir sexuellement de leurs épouses, d’attendre d’elles qu’elles leur préparent manger et boire et tout ce dont ils ont besoin.

Or cela est un manque de leur part. En effet, ils devraient accorder beaucoup plus d’importance à son éducation, car la science améliore le comportement et le caractère et comporte un grand bien, serait-ce le seul fait que la science est un chemin menant au Paradis.

Abou houreyrah rapporte que le Prophète SalAllahu ‘aleyhi wa sallam a dit :

 » Quiconque emprunte une voie menant à la science verra Allah lui faciliter l’accès au Paradis « .

(Rapporté par Muslim)

[Extrait du livre « naSiHati li-nissa' » de Oum ‘Abdillah al wadi’iyah traduit en français « Conseils aux femmes musulmanes » traduit aux éditions dar al muslim]

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